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Histoire - Condé-sur-Vire

Index de l'article

Histoire de Condé-sur-Vire

De la Préhistoire à 987, on ne sait rien de Condé. Ce nom est cependant d'origine gauloise et a le sens de "confluent", justifié ici par la rencontre entre deux rivières : la Vire et le ruisseau de Précorbin. Il prouve l'ancienneté de la localité.

La Carbonnière :
Ce n'est qu'au XIe siècle que l'on parle pour la première fois de Condé dans un document écrit, une charte, datant de 1035, qui fonde une «maladrerie », laquelle accueille les malades de plusieurs paroisses. Cette maladrerie devint une léproserie en 1100, au lieu-dit « La Carbonnière ». La maladie de la lèpre apparut en effet dans la région, à cette date, au retour des Croisés de Palestine. La Carbonnière fut réunie, pour ses revenus à l'hospice de Torigni en 1696.

La Boulaye :
Cette portion de la commune fut donnée à l'abbaye d'Aunay en 1134.On y construisit une chapelle dont il reste aujourd'hui des traces. Le nom du village vient du premier abbé : Jean de la Boulaye. De nombreuses terres de l'actuelle commune furent offertes à cette abbaye.

Le Fief Suzerain du Pont :
Ce fief appartenait aux seigneurs des Moustiers : c'est le bourg actuel et ses environs. La plupart des terres d'aujourd'hui constituaient au Moyen-Âge des fiefs minuscules, dont les seigneurs n'ont jamais dépassé le rang d'écuyer. Ce furent des seigneurs-paysans aussi habiles à manier la charrue qu'à tirer l'épée. Inconnus à la Cour, ignorés des grands du royaume, ils faisaient partie de l'arrière ban de la noblesse, le suzerain du lieu étant lui-même arrière vassal. Vivant chichement, ils ne quittaient que rarement leur domaine sinon pour se rendre aux marchés voisins, flamberge au côté et paniers aux bras, pour y vendre les produits de leur terre.

La Guerre de Cent-Ans :
Les seigneurs de Condé en 1418 sont favorables aux Anglais, sans doute parce que des ancêtres de la famille de Brébeuf originaire de Condé ont fait souche en Angleterre dès le XIe siècle. Ce n'est pas le cas de Torigni. Curieusement, Condé a toujours été épargnée par les Anglais ! Ce n'est pas le cas de Torigni.

Le XVIIe siècle :
Un nom célèbre : Jean de Brébeuf (1593-1649), dont un ancêtre participa à la conquête de l'Angleterre en 1066. Jésuite, il partit en mission à la « Nouvelle-France », c'est-à-dire au Canada, en mars 1625. Il arriva le 15 Juin et y apprit la langue huronne.
Adopté par les Hurons, il subit néanmoins le martyre du feu, lorsque les Iroquois envahirent leurs villages en 1649.
Le neveu de Jean de Brébeuf, Georges, homme de lettres, fut proche de Corneille, de Mlle de Scudéry, de Fouquet. Il traduisit médiocrement des textes latins. Et Boileau l'égratigna passablement dans son Art poétique : « Mais n'allez point aussi sur les pas d'un Brébeuf...... Prenez mieux votre ton... »
Auteur mondain et précieux, non dépourvu de malice, il disait d'une femme trop fardée, « Elle a vingt ans le jour et cinquante la nuit ». Alexandrin fort cruel et bien peu féministe !
Le dernier des Brébeuf est mort en 1790.

Le XVIIIe siècle :
La plupart des faits du XVIIIe siècle ont un caractère anecdotique, sauf bien entendu, pendant la Révolution où Condé devient « L'Isle-Sur-Vire ». Son maire, Guérard d'Arganchy est un noble converti aux idées nouvelles.
Les curés de Condé, après avoir accepté la Constitution Civile du Clergé, qui faisait d'eux des fonctionnaires, se rétractent, et entrent en clandestinité.
L'église devient le Temple de la Raison, tandis que ses ornements sont envoyés au « Rocher de la Liberté », c'est-à-dire à Saint-Lô.
Le 1er Avril 1795, «un forfait attentatoire à la liberté a été commis ». On a coupé l'arbre de la Liberté, planté en l'an II de la République...

Le XIXe siècle :
Au XIXe siècle, l'histoire de Condé se confond avec celle de la municipalité, qui s'adapte aux régimes successifs. Les registres des délibérations du Conseil, conservés en mairie, font état d'environ 450 pauvres à Condé pendant la première moitié du siècle, on en compte 186 en 1878.
Pendant longtemps on songe à la création d'un bureau de poste, qui sera finalement ouvert en 1893.
En 1888 : Ouverture de la ligne de chemin de fer Saint-Lô-Guilberville. Le train s'arrête à Condé, et le samedi s'y entassent tous ceux qu'attire le marché de Saint-Lô, avec paniers à beurre, poules, canards, etc.

Le XXe siècle :
- 1914-1918 : Première guerre mondiale : une soixantaine de Condéens en sera victime.
- 1923 : Apparition de l'éclairage électrique, dans le bourg.
- 1940-1944 : Occupation allemande. En 1944, les maisons de Condé sont endommagées à 78 %. Il y a 15 victimes civiles et 3 blessés. 2 résistants sont déportés, 3 résistants au travail obligatoire sont pendus à la Détourbe. A ce triste bilan, il faut ajouter la mort de 8 militaires.
- 1945-1954 : On reconstruit Condé.
Depuis, la commune s'est développée, grâce, essentiellement, à la présence de l'Union Laitière Normande (ULN) qui a, ces dernières années, pris le nom de Compagnie Laitière Européenne (CLE).

Merci aux auteurs de cette histoire récupérée sur le site du collège Albert Camus
www.etab.ac-caen.fr


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